Le Rituel Emulation
Notre Loge pratique le rituel Emulation qui a la particularité de ne pas avoir été modifié, à l’exception d’un passage, depuis ses origines, il y a plus de 200 ans.
Historique
Le Rituel Émulation, appelé parfois à tort Rite Émulation, devrait d’ailleurs historiquement plutôt s’appeler Rituel de Réconciliation, ou manière de pratiquer Émulation (« Emulation working » en anglais), est la synthèse entre deux rituels depuis longtemps pratiqués, ceux des Anciens et ceux des Modernes. En 1813, Augustus Frederick, Duc de Sussex, installé Grand Maître de la Grande Loge des Modernes et son frère de sang Edward, Duc de Kent, devient Grand Maître de la Loge des Anciens. Rapidement, tous deux décident de réunir les deux Grandes Loges afin de standardiser les deux systèmes. Ils signent les articles de cette union au Kensington Palace le 25 novembre 1813 et au Freemasons’ Hall à Londres le 27 décembre suivant. Ces accords stipulent en particulier que la façon de travailler serait désormais d’une unité parfaite.
Le 20 mai 1816, les cérémonies (Initiation, Passage et Élévation) sont présentées à une Tenue extraordinaire de Grande Loge présidée par le Grand Maître, le Duc de Sussex et sont finalement approuvées et confirmées lors de la Tenue suivante, le 5 juin 1816. La Tenue d’Installation du Maître de la Loge ne sera ratifiée qu’en 1827.
Le Comité responsable, gardien du Rituel Émulation, ne permet que des modifications mineures afin de le maintenir aussi près que possible du Rituel d’origine accepté par la Grande Loge. Avec l’accord de cette dernière, un changement important survient en décembre 1964 avec la suppression des pénalités indiquées dans les obligations. Ces pénalités sont toujours mentionnées dans le Rituel, mais à titre symbolique et historique.
Particularité du Rituel : l’apprentissage par cœur
Dans les temps anciens, avant l’apparition de la Lettre écrite, les maçons opératifs étaient tenus d’observer la plus grande discrétion. Écrire ou dessiner imprudemment quoi que ce soit touchant au métier eut été considéré comme une violation du secret. Le maintien des techniques et des signes de reconnaissance, loin des regards de qui ne les méritait pas, garantissait la protection de leurs privilèges et la sauvegarde du métier. De nos jours, alors que nos rituels sont imprimés, le motif d’une exigence attachée aux mentalités médiévales a changé. Le motif certes, mais pas sa puissance initiatique !
D’abord parce que le par cœur, hérité de la conception archaïque du secret, est devenu l’une des voies de sacralisation du travail en Loge. Ensuite parce que, pour des raisons psychologiques, plus le maçon assimile le rituel et plus il le découvre ; plus il le découvre et plus il s’initie.
L’oralité est de règle et le Franc-Maçon travaillant au Rituel Émulation tient à cette oralité car la mémorisation lui permet de continuer à travailler en dehors de la Loge, de comprendre et d’analyser les textes, de chercher le sens profond de chaque mot.
Quelques principes de base
Le Rituel est d’origine opérative et ne contient aucun élément chrétien, hermétique, alchimique ni chevaleresque. Le Rituel est bâti sur l’Ancien Testament et sur la construction du Temple du Roi Salomon. D’après les spécialistes, c’est le Rituel le plus déchristianisé.
Dans le but de maintenir la sérénité dans les Loges, aucune discussion théologique ni politique n’est tolérée. La seule référence de foi demandée est la croyance en un être suprême. Lors des Tenues, le Volume de la Loi Sacrée est maintenu ouvert (à n’importe quelle page) sur le pupitre du Vénérable Maître et il est tourné pour être lisible par ce dernier afin d’instruire les Frères. Ce volume est le plus souvent la Bible, mais en fonction de celui qui prête serment, ce texte sacré peut être le Coran, la Torah,… La cérémonie d’Émulation s’apparente à une pièce de théâtre, pendant laquelle les officiers dialoguent. Chaque Frère qui le désire, et après un certain cursus dans différents offices, peut sans difficultés accéder au poste de Vénérable Maître.
Comment se situe le rituel émulation dans la franc-maçonnerie ?
Les rituels anglo-saxons dont fait partie le rituel Émulation sont les plus répandus et pratiqués dans le monde. Les différences entre eux sont minimes et dues en particulier aux interprétations des différentes Loges d’Instruction.
Et à Genève ?
A Genève La Loge Masonry Universal Lodge le pratique en Anglais tandis que sa fille, la Loge Hiram 80 le pratique en Français.
© 2024 Loge Hiram n° 80
Le Rituel Emulation
Notre Loge travaille selon le rituel Emulation qui a la particularité de ne pas avoir été modifié, à l’exception d’un passage, depuis ses origines, il y a plus de 200 ans.
Historique
Le Rituel Émulation, appelé parfois à tort Rite Émulation, devrait d’ailleurs historiquement plutôt s’appeler Rituel de Réconciliation, ou manière de pratiquer Émulation (« Emulation working » en anglais), est la synthèse entre deux rituels depuis longtemps pratiqués, ceux des Anciens et ceux des Modernes. En 1813, Augustus Frederick, Duc de Sussex, installé Grand Maître de la Grande Loge des Modernes et son frère de sang Edward, Duc de Kent, devient Grand Maître de la Loge des Anciens. Rapidement, tous deux décident de réunir les deux Grandes Loges afin de standardiser les deux systèmes. Ils signent les articles de cette union au Kensington Palace le 25 novembre 1813 et au Freemasons’ Hall à Londres le 27 décembre suivant. Ces accords stipulent en particulier que la façon de travailler serait désormais d’une unité parfaite.
Le 20 mai 1816, les cérémonies (Initiation, Passage et Élévation) sont présentées à une Tenue extraordinaire de Grande Loge présidée par le Grand Maître, le Duc de Sussex et sont finalement approuvées et confirmées lors de la Tenue suivante, le 5 juin 1816. La Tenue d’Installation du Maître de la Loge ne sera ratifiée qu’en 1827.
Le Comité responsable, gardien du Rituel Émulation, ne permet que des modifications mineures afin de le maintenir aussi près que possible du Rituel d’origine accepté par la Grande Loge. Avec l’accord de cette dernière, un changement important survient en décembre 1964 avec la suppression des pénalités indiquées dans les obligations. Ces pénalités sont toujours mentionnées dans le Rituel, mais à titre symbolique et historique.
Particularité du Rituel : l’apprentissage par cœur
Dans les temps anciens, avant l’apparition de la Lettre écrite, les maçons opératifs étaient tenus d’observer la plus grande discrétion. Écrire ou dessiner imprudemment quoi que ce soit touchant au métier eut été considéré comme une violation du secret. Le maintien des techniques et des signes de reconnaissance, loin des regards de qui ne les méritait pas, garantissait la protection de leurs privilèges et la sauvegarde du métier. De nos jours, alors que nos rituels sont imprimés, le motif d’une exigence attachée aux mentalités médiévales a changé. Le motif certes, mais pas sa puissance initiatique !
D’abord parce que le par cœur, hérité de la conception archaïque du secret, est devenu l’une des voies de sacralisation du travail en Loge. Ensuite parce que, pour des raisons psychologiques, plus le maçon assimile le rituel et plus il le découvre ; plus il le découvre et plus il s’initie.
L’oralité est de règle et le Franc-Maçon travaillant au Rituel Émulation tient à cette oralité car la mémorisation lui permet de continuer à travailler en dehors de la Loge, de comprendre et d’analyser les textes, de chercher le sens profond de chaque mot.
Quelques principes de base
Le Rituel est d’origine opérative et ne contient aucun élément chrétien, hermétique, alchimique ni chevaleresque. Le Rituel est bâti sur l’Ancien Testament et sur la construction du Temple du Roi Salomon. D’après les spécialistes, c’est le Rituel le plus déchristianisé.
Dans le but de maintenir la sérénité dans les Loges, aucune discussion théologique ni politique n’est tolérée. La seule référence de foi demandée est la croyance en un être suprême. Lors des Tenues, le Volume de la Loi Sacrée est maintenu ouvert (à n’importe quelle page) sur le pupitre du Vénérable Maître et il est tourné pour être lisible par ce dernier afin d’instruire les Frères. Ce volume est le plus souvent la Bible, mais en fonction de celui qui prête serment, ce texte sacré peut être le Coran, la Torah,… La cérémonie d’Émulation s’apparente à une pièce de théâtre, pendant laquelle les officiers dialoguent. Chaque Frère qui le désire, et après un certain cursus dans différents offices, peut sans difficultés accéder au poste de Vénérable Maître.
Comment se situe le rituel émulation dans la franc-maçonnerie ?
Les rituels anglo-saxons dont fait partie le rituel Émulation sont les plus répandus et pratiqués dans le monde. Les différences entre eux sont minimes et dues en particulier aux interprétations des différentes Loges d’Instruction.
Et à Genève ?
A Genève La Loge Masonry Universal Lodge le pratique en Anglais tandis que sa fille, la Loge Hiram 80 le pratique en Français.
Le Rituel Emulation
Notre Loge travaille selon le rituel Emulation qui a la particularité de ne pas avoir été modifié, à l’exception d’un passage, depuis ses origines, il y a plus de 200 ans.
Historique
Le Rituel Émulation, appelé parfois à tort Rite Émulation, devrait d’ailleurs historiquement plutôt s’appeler Rituel de Réconciliation, ou manière de pratiquer Émulation (« Emulation working » en anglais), est la synthèse entre deux rituels depuis longtemps pratiqués, ceux des Anciens et ceux des Modernes. En 1813, Augustus Frederick, Duc de Sussex, installé Grand Maître de la Grande Loge des Modernes et son frère de sang Edward, Duc de Kent, devient Grand Maître de la Loge des Anciens. Rapidement, tous deux décident de réunir les deux Grandes Loges afin de standardiser les deux systèmes. Ils signent les articles de cette union au Kensington Palace le 25 novembre 1813 et au Freemasons’ Hall à Londres le 27 décembre suivant. Ces accords stipulent en particulier que la façon de travailler serait désormais d’une unité parfaite.
Le 20 mai 1816, les cérémonies (Initiation, Passage et Élévation) sont présentées à une Tenue extraordinaire de Grande Loge présidée par le Grand Maître, le Duc de Sussex et sont finalement approuvées et confirmées lors de la Tenue suivante, le 5 juin 1816. La Tenue d’Installation du Maître de la Loge ne sera ratifiée qu’en 1827.
Le Comité responsable, gardien du Rituel Émulation, ne permet que des modifications mineures afin de le maintenir aussi près que possible du Rituel d’origine accepté par la Grande Loge. Avec l’accord de cette dernière, un changement important survient en décembre 1964 avec la suppression des pénalités indiquées dans les obligations. Ces pénalités sont toujours mentionnées dans le Rituel, mais à titre symbolique et historique.
Particularité du Rituel : l’apprentissage par cœur
Dans les temps anciens, avant l’apparition de la Lettre écrite, les maçons opératifs étaient tenus d’observer la plus grande discrétion. Écrire ou dessiner imprudemment quoi que ce soit touchant au métier eut été considéré comme une violation du secret. Le maintien des techniques et des signes de reconnaissance, loin des regards de qui ne les méritait pas, garantissait la protection de leurs privilèges et la sauvegarde du métier. De nos jours, alors que nos rituels sont imprimés, le motif d’une exigence attachée aux mentalités médiévales a changé. Le motif certes, mais pas sa puissance initiatique !
D’abord parce que le par cœur, hérité de la conception archaïque du secret, est devenu l’une des voies de sacralisation du travail en Loge. Ensuite parce que, pour des raisons psychologiques, plus le maçon assimile le rituel et plus il le découvre ; plus il le découvre et plus il s’initie.
L’oralité est de règle et le Franc-Maçon travaillant au Rituel Émulation tient à cette oralité car la mémorisation lui permet de continuer à travailler en dehors de la Loge, de comprendre et d’analyser les textes, de chercher le sens profond de chaque mot.
Quelques principes de base
Le Rituel est d’origine opérative et ne contient aucun élément chrétien, hermétique, alchimique ni chevaleresque. Le Rituel est bâti sur l’Ancien Testament et sur la construction du Temple du Roi Salomon. D’après les spécialistes, c’est le Rituel le plus déchristianisé.
Dans le but de maintenir la sérénité dans les Loges, aucune discussion théologique ni politique n’est tolérée. La seule référence de foi demandée est la croyance en un être suprême. Lors des Tenues, le Volume de la Loi Sacrée est maintenu ouvert (à n’importe quelle page) sur le pupitre du Vénérable Maître et il est tourné pour être lisible par ce dernier afin d’instruire les Frères. Ce volume est le plus souvent la Bible, mais en fonction de celui qui prête serment, ce texte sacré peut être le Coran, la Torah,… La cérémonie d’Émulation s’apparente à une pièce de théâtre, pendant laquelle les officiers dialoguent. Chaque Frère qui le désire, et après un certain cursus dans différents offices, peut sans difficultés accéder au poste de Vénérable Maître.
Comment se situe le rituel émulation dans la franc-maçonnerie ?
Les rituels anglo-saxons dont fait partie le rituel Émulation sont les plus répandus et pratiqués dans le monde. Les différences entre eux sont minimes et dues en particulier aux interprétations des différentes Loges d’Instruction.
Et à Genève ?
A Genève La Loge Masonry Universal Lodge le pratique en Anglais tandis que sa fille, la Loge Hiram 80 le pratique en Français.
© 2024 Loge Hiram n° 80
© 2024 Loge Hiram n° 80